Catherine Fourniau, il y a la femme, celle qui reçoit, vous expose, vous invite à entrer dans son univers sculptural comme le ferait une maîtresse de maison qui aurait conscience d’être une bourgeoise à maturité, ouverte aux autres, mais pas à n’importe qui, fermée à la médiocrité d’esprit et à la laideur de la bêtise.
Son atelier de Pietrasanta, là où les fonderies d’art font partie du paysage… Et c’est avec fierté, et tendresse qu’elle vous parlera de sa complicité avec les artisans qui participent à ses créations... Avec ce même orgueil du propriétaire terrien pour ses vignes et ses paysans.
Avant d’être une artiste d’atelier, c’est une artiste d’espace, d’interrogation et qui ne tient surtout pas à ce que l’on trouve une réponse évidente... Avec le temps, ses bronzes de femmes et d’hommes ont presque le même sexe, le même profil, et sont infinitésimaux par rapport à la nature, à l’histoire de l’humanité...
Soulignons ainsi qu’à l’heure où des couleurs brunes traversent à nouveau le ciel d’Europe, l’on doit à Catherine Fourniau un monument à la mémoire de la résistance qui sort de la banalité des œuvres du genre... Elle lance un cri de légèreté contre les murs et l’horreur...